Avec 445 enfants adoptés par des familles françaises, en 2009, l’Ethiopie a été le deuxième pays d’origine des enfants. L ’Ambassadeur chargé de l’adoption internationale a effectué une mission en Ethiopie du 11 au 15 avril 2010. De nombreux entretiens avec, notamment, Mme Muferihat Kamil, Ministre des Femmes et M. Desalegn Behre, Président du tribunal de Première instance d’Addis Abeba ont permis de mieux appréhender la situation de l’enfance vulnérable et de l’adoption internationale dans ce pays.
A
Elle s’est aussi entretenue, à l’ambassade de France, avec les représentants des 7 OAA français opérant en Ethiopie.
u cours de son séjour, la délégation française a visité plusieurs orphelinats qui proposent des enfants à l’adoption par des familles françaises. Dan ces orphelinats, des projets en faveur de la protection de l’enfance sont mis en oeuvre par des ONG, soutenus par le Service de l’Adoption internationale au titre de la coopération.ette mission a permis de souligner plusieurs points auprès des autorités éthiopiennes :
C
- l’importance que la France attache à la protection de l’enfance ;
- le caractère subsidiaire de l’adoption internationale.
- la nécessaire amélioration de la transparence des procédures. Dans cette perspective, le recours obligatoire à un OAA, déjà instauré, et la comparution obligatoire des parents adoptants à une audience précédant le jugement, vont permettre de sécuriser davantage les procédures.
- les avantages de la ratification de la Convention de La Haye de 1993.es autorités éthiopiennes ont indiqué, quant à elles, qu’elles souhaitaient :
L
- que l’adoption internationale demeure subsidiaire ;
- que l’adoption nationale et les modes d’accueil alternatifs des enfants soient progressivement promus en Ethiopie ;
- qu’un contrôle accru des OAA étrangers et des institutions d’accueil des enfants soit mis en oeuvre ;
- et qu’un groupe de travail soit constitué afin de mener une réflexion sur l’opportunité de la ratification de la Convention.